Le nombre d'utilisateurs de drogues injectables à Montréal diminue

Un article publié dans La Presse le 5 juin 2013 traite des conclusions de l'étude intitulée Estimation de la taille et caractérisation de la population utilisatrice de drogues par injection à Montréal, étude menée par la Direction de santé publique de Montréal (DSP) et présentée à ses partenaires le 4 juin. Selon la DSP, le nombre d'utilisateurs de drogues injectables (UDI) à Montréal a diminué considérablement, passant de 12 000 en 1996 à 4000 en 2010. Pour mettre à jour ce nombre, les chercheurs se sont appuyés sur des données provenant de diverses sources, dont le service de médecine des toxicomanies du CHUM, le Centre Dollard-Cormier et le Cran. Ces données couvrent la période du 1er juillet 2009 au 30 juin 2010.

L'article mentionne plusieurs hypothèses formulées par la DSP pour expliquer cette diminution du nombre d'UDI, mais il n'indique pas la possibilité de décès par surdose ou en raison de maladie liée au VIH.
 
Par ailleurs, bien que le nombre d'UDI ait diminué, cela ne veut pas dire pour autant que le nombre de personnes dépendantes aux opioïdes en ait fait autant. Le recours à d'autres modes de consommation pourraient expliquer cette tendance, par exemple la prise par voie orale d'opioïdes d'ordonnance (médicaments antidouleur). La migration vers le crack fumé pourrait être un autre facteur.
 
Malgré cette baisse notable du nombre d'UDI, l'accessibilité des traitements demeure un enjeu crucial, tel que le démontrent la pénurie de services actuelle et les listes d'attente, tant à Montréal qu'en région.
 
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